Région des Grands Lacs : accord de financement pour la centrale hydroélectrique Ruzizi III

Un accord de financement a été conclu pour le développement du projet hydroélectrique Ruzizi III. D’un coût de 650 millions de dollars et d’une capacité de 147 mégawatts, ce barrage devrait alimenter le Burundi, le Rwanda et la RD Congo. Les travaux de construction devraient démarrer en 2016.

Vue du barrage Ruzizi I, lancé en 1958. © UN Multimedia

Vue du barrage Ruzizi I, lancé en 1958. © UN Multimedia

Publié le 26 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Prévu de longue date, le projet d’extension du complexe hydroélectrique de Ruzizi devrait bientôt voir le jour. Au terme de longues négociations, les États de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (Burundi, République Démocratique du Congo et Rwanda), EGL la structure régionale de coopération dans le domaine de l’énergie – et le consortium Sithe Global/IPS ont signé le 18 septembre à Bujumbura, un accord portant sur les modalités de financement et de mise en œuvre du projet hydroélectrique Ruzizi III.

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Après les programmes Ruzizi I (1958) et Ruzizi II (1989), la réalisation de cette nouvelle centrale hydroélectrique, d’une capacité de 147 mgawatts (MW), sera confiée à un groupement d’opérateurs privés menés par Sithe Global, une filiale du fonds d’investissement américain Blackstone Group spécialisée dans les infrastructures énergétiques et Industrial Promotion Services (IPS), filiale du groupe Aga Khan.

Démarrage en 2016

Le consortium, qui selon les termes de l’accord devra apporter « 100 millions de dollars en fonds propres », sera en charge du financement, de la construction et de l’exploitation de la centrale pendant 25 ans. Les travaux de construction du barrage devraient démarrer en 2016 a annoncé Alphonse Muyumba Kalenge, directeur général de EGL, durant une conférence presse organisée le 16 septembre à Bujumbura.

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Le coût global de la nouvelle installation, située sur la rivière Ruzizi, à la frontière entre la RDC et le Rwanda, est chiffré à 650 millions de dollars. Un investissement financé à hauteur de 60 % par des prêts concessionnels octroyés par les bailleurs de fonds internationaux (la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Union européenne notamment) soutenant le projet.

Un futur développement – Ruzizi IV – d’une capacité de 200 MW, est d’ores et déjà évoqué.

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L’énergie produite par la centrale sera quant à elle partagée par le Burundi, le Rwanda et la RDC – conseillés dans ces négociations par le cabinet d’avocats international Gide – et devrait aider à réduire le déficit énergétique chronique de ces trois pays. Un futur développement – Ruzizi IV – d’une capacité de 200 MW, est d’ores et déjà évoqué.

Hasard du calendrier, les autorités rwandaises ont par ailleurs annoncé cette semaine la construction prochaine d’une nouvelle centrale thermique d’une capacité de 80 mégawatts MW, dans l’Est du pays (Gisagara).

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