Les pays africains vont émettre des obligations financières dédiées aux catastrophes climatiques
Pour financer la gestion des catastrophes engendrées par les changements climatiques, les pays africains pourraient émettre à partir de 2016 des obligations financières dédiées. L’Afrique doit investir entre 10 et 20 milliards de dollars par an d’ici à 2050 pour se préparer à une hausse de la température de la planète.
Les États africains vont lancer à partir de 2016 des obligations pour financer la gestion de catastrophes liées aux changements climatiques telles que la sécheresse, la canicule, les inondations ou des cyclones de plus en plus intenses et récurrents à travers le continent, a annoncé l’African Risk Capacity (ARC, Capacité africaine de gestion des risques). Ces obligations sont « prévues pour 2016 » dans le cadre d’un « programme d’équipements climatiques extrêmes (XCF) », a indiqué cette agence de l’Union africaine (UA).
Risques naturels
« Le XCF sera structuré comme un programme d’obligations catastrophes », a indiqué l’ARC. Ces instruments financiers également appelés « Cat bonds » sont des titres à haut rendement généralement utilisés par des assureurs ou réassureurs pour se protéger contre les risques naturels.
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Elles leur fournissent un autre type de financement que leurs fonds propres en cas de catastrophe naturelle et leur permettent de transférer une partie de leurs risques à des tiers (investisseurs), ce qui peut limiter leurs pertes en cas d’événement climatique d’importance prédéterminé.
Les premières obligations catastrophes « seront d’une valeur totale de plusieurs centaines de millions de dollars », ce qui permet de tabler sur « la distribution de plus d’un milliard de dollars d’obligations [liées aux] changements climatiques en Afrique sur une période de 30 ans », a-t-elle dit.
Nouveaux mécanismes
Par ailleurs, rappelle l’ARC, « les experts estiment que l’Afrique a besoin d’investir entre 10 et 20 milliards de dollars (entre 7,8 et 15,6 milliards d’euros) par an d’ici 2050 pour se préparer aux 2 degrés Celsius de réchauffement climatique de la planète ».
« L’Afrique a besoin de solutions. Le programme XCF mettra à la disposition des nations africaines un nouveau mécanisme de financement pour gérer les risques climatiques en fournissant un accès direct à un nouveau capital privé et en exploitant les contributions des partenaires au développement », a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala, ministre nigériane des Finances et une des responsables de l’ARC, citée dans le communiqué.
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