Vague de privatisations annoncée au Togo

Le conseil des ministres réuni le 3 octobre à Lomé a adopté trois projets de loi visant à la privatisation des banques publiques UTB et BTCI, ainsi que l’ouverture du capital de la holding Togocom.

Siège de la BTCI, à Lomé © Jacques Torregano pour Jeune Afrique

Siège de la BTCI, à Lomé © Jacques Torregano pour Jeune Afrique

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Publié le 4 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Outre le projet de loi de finances 2019, le conseil des ministres togolais du 3 octobre avait aussi à son ordre du jour le sujet de la privatisation de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) et l’Union togolaise de banque (UTB), les deux établissements bancaires du pays restés publics après la vague de privatisations du début des années 2010, qui avaient vu la BTD et la BIA-Togo rachetées respectivement par Oragroup et Attijariwafa Bank.

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Véritable serpent de mer pendant plusieurs années, le processus de désengagement de l’État n’avait pu être porté à son terme pour la BTCI et l’UTB, anciennes filiales de la BNP pour l’une (nationalisée en 1974) et du Crédit lyonnais, de la Deutsche Bank et de la Banca Commerciale Italiana pour l’autre (reprise par l’État togolais en 1994).

Le projet de fusion suspendu

En 2017, le gouvernement togolais a donc réfléchi à fusionner les deux établissements, un projet désormais suspendu, indique le compte-rendu du conseil des ministre, les ministres préférant revenir au premier scénario de privatisation.

Cette option « cadre avec la volonté du gouvernement de se désengager progressivement des secteurs productifs pour faire place au privé » et avec « les opportunités actuelles du marché bancaire », ont estimé les ministres, considérant qu’une fusion à l’heure actuelle représenterait « un coût d’opportunité ».

Le processus de privatisation doit maintenant être présenté devant l’Assemblée nationale, avant de passer en phase opérationnelle. La date de la présentation du texte n’a pas été précisée. « Le gouvernement veillera à la préservation des emplois et des intérêts des employés, ainsi qu’à la consolidation du système financier », précise la communication officielle.

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Un autre secteur dans lequel l’État entreprend de se désengager : les télécoms. Le conseil des ministres a décidé, au cours de la même réunion, d’ouvrir au secteur privé le capital de Togocom, la holding qui rassemble les deux opérateurs publics de téléphonie fixe et mobile du pays, Togo Telecom et Togo Cellulaire.

Cette opération doit permettre au groupe de disposer de nouveaux moyens pour « moderniser ses infrastructures réseaux et de diversifier ses offres fixe et mobile », notamment avec le déploiement de la fibre optique et de la 4G.

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