Brasseries du Maroc enregistre une forte chute de son bénéfice au premier semestre
Alors qu’au Maroc le marché de la bière ne cesse de reculer depuis cinq ans, le groupe Brasseries du Maroc a enregistré une chute de 43 % de son bénéfice au 1er semestre 2014. Un contexte difficile attend François Bosco, le tout nouveau directeur de la filiale du groupe Castel.
Au Maroc, la bière ne fait plus recette, si l’on en juge par les résultats semestriels de groupe des Brasseries du Maroc (GBM). Au cours du premier semestre 2014, le numéro un du marché marocain, qui produit jusqu’à 95 % des volumes de bières vendues dans le pays, voit ses ventes plonger de 13 % en volume et de 8,8 % en valeur, à 92 millions d’euros. Son résultat net a chuté de 43,1 % sur un an à 6,5 millions d’euros.
Il est vrai que depuis cinq ans, le marché de la bière au Maroc ne cesse de reculer. Alors qu’en 2009, il s’écoulait 100 millions de litres de bières, il ne représente plus que 80 millions de litres. En cause, une forte augmentation des prix de vente liée à la flambée de la taxe intérieure de consommation, la TIC, qui de 2010 à 2014 est passée de 45 euros à 89 euros par hectolitre.
Lire aussi :
Le marché de la bière africaine monte en pression
Le brasseur SAB Miller prend de la bouteille
Pierre Castel, l’homme qui met l’Afrique en bouteille
Exit l’alcool chez le marocain Marjane
Effets défavorables
Au cours du premier semestre, la situation du marché s’est encore détériorée : « La coïncidence du mois de Chaâbane [mois précédent celui du Ramadan, ndlr] avec le mois de juin et les répercussions de la conjoncture économique difficile, aggravées par le niveau élevé des prix sous l’impact (…) des augmentations des coûts et des taxes, ont eu un effet défavorable sur les ventes du groupe », explique dans un communiqué le brasseur marocain.
« Ajoutez à cela, les effets de la contrebande de bières importées qui sévit dans le nord du Maroc et la coupe est pleine », lâche une source proche de l’entreprise. Pour le second semestre 2014, le groupe table d’autant moins sur une amélioration de son activité que le numéro un de la distribution, Marjane, qui compte une trentaine d’hypermarchés dans le pays, a depuis la fin du ramadan fait disparaître l’alcool de ses rayons, pour un nouvel espace « grandes courses » ciblant les familles nombreuses.
Nouveau directeur général
C’est dans ce contexte difficile que François Bosco prend ses nouvelles fonctions de directeur général du groupe Brasseries du Maroc. Il arrive tout droit d’Angola, où, au sein du groupe Castel, il dirigeait la principale unité de production de bière du pays.
Il remplace Jean-Marie Grosbois, âgé de 68 ans qui part donc à la retraite, tout en conservant une fonction d’administrateur et de conseiller du président du groupe. Jean-Marie Grosbois dirigeait le groupe des Brasseries du Maroc depuis son rachat en 2003 par le groupe Castel auprès de la SNI, le holding royal.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan