Riyad maître du jeu
Sous l’impulsion de l’Arabie saoudite, l’Opep décide d’augmenter les quotas pour chacun des États membres.
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Alors que tout le monde s’attendait à une réduction importante des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), de l’ordre de 2 millions à 2,5 millions de barils par jour (Mb/j), la réunion ministérielle « consultative » a décidé, le 24 avril, à Vienne, d’augmenter les quotas pour chacun des pays membres du cartel, à l’exception de l’Irak, dont le siège est resté vide.
Le plafond de la production totale de l’Opep passera ainsi de 24,5 Mb/j en janvier à 25,4 Mb/j à partir du 1er juin. Les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, estiment que le marché est toujours incertain (à cause de l’Irak) et qu’il faut maintenir les robinets ouverts au moins jusqu’à la prochaine réunion, le 11 juin. L’Arabie saoudite et le Koweït continueront donc à surproduire afin de compenser l’absence d’exportations irakiennes (2 Mb/j). Cette politique, menée de main de maître par le ministre saoudien Ali Naïmi, a permis d’éviter une flambée du baril, qui n’a pas atteint 40 dollars comme lors de la guerre du Golfe en 1991. Mieux, il s’est maintenu en dessous de la barre des 30 dollars, pour le plus grand bien des États-Unis, qui importent 10 Mb/j, presque autant que la production saoudienne, soit 22 % des quantités mises sur le marché. Le pétrole de l’Opep, qui se vend moins cher que celui du Texas et de la mer du Nord (brent), a, lui, baissé, passant de 27 dollars au début de la guerre en Irak à 25 dollars le 24 avril. Et se situe bien dans la fourchette de l’Opep que Naïmi avait imposée (22-28 dollars).
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