[Tribune] Nick Conrad, Éric Zemmour… Je provoque donc je suis
Tout comme Éric Zemmour, le rappeur Nick Conrad surfe sur les tensions intercommunautaires.
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Michel Bampély
Sociologue des mondes de l’art et de la culture, à Paris.
Publié le 12 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.
Sorti de l’anonymat grâce à – ou plutôt à cause de – sa chanson polémique Pendez les Blancs, le rappeur Nick Conrad sera jugé le 9 janvier pour « provocation directe à commettre des atteintes à la vie ». Ce fils de diplomate camerounais qui appelle à tuer des Blancs risque une peine maximale de cinq ans de prison et de 45 000 euros d’amende.
On aurait aimé observer le même tollé face aux sorties nauséabondes répétées d’Éric Zemmour
La procédure judiciaire a été engagée après que son clip, très violent, a suscité, à juste titre, un tollé au sein du gouvernement et dans la classe politique française. On aurait aimé observer le même tollé face aux sorties nauséabondes répétées d’Éric Zemmour, qui, visiblement, crée des émules. Ce polémiste d’extrême droite a d’ailleurs de quoi jubiler, lui qui prophétise depuis quelques années déjà une guerre civile et un affrontement entre communautés dans une France multiculturelle.
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