Guinée équatoriale : l’opposant Salomon Abeso Ndong blessé par balles à Londres

L’opposant en exil Salomon Abeso Ndong a été victime d’une agression par balles le 4 octobre au soir dans la capitale britannique. Son fils a également été grièvement blessé.

L’opposant Salomon Abeso Ndong. © DR

L’opposant Salomon Abeso Ndong. © DR

Publié le 5 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

La voix est tremblante et traversée de trémolos. Dans un enregistrement audio, que Jeune Afrique a pu consulter, Salomon Abeso Ndong décrit à des proches la violente agression dont lui et son fils ont été victimes dans la capitale britannique le 4 octobre.

D’après ce récit, il est environ 22 heures lorsque l’opposant demande à son fils de faire quelques courses. Celui-ci emprunte alors la voiture de son père, avant de faire marche arrière pour récupérer son téléphone portable.

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« Beast, beast, get out ! »

« C’est alors que deux hommes sont apparus à moto devant ma maison, explique Salomon Abeso Ndong, qui affirme avoir suivi la scène depuis sa fenêtre. Alors que mon fils s’apprêtait à ouvrir la portière, ils lui ont hurlé dessus en anglais : ‘Beast, beast, get out !’ [‘La bête, la bête, sors de là !’]. »

Ses agresseurs dégainent alors leurs pistolets et font feu à sept reprises sur le jeune homme, qui s’effondre au sol grièvement blessé. Venu à sa rescousse, son père est également blessé par balles à la main. Mais il parvient à faire fuir les agresseurs en essayant d’alerter le quartier. Son fils est ensuite conduit dans un hôpital londonien, où il est opéré en urgence. Depuis, son état serait stable.

Dans le viseur du régime de Malabo

Interrogé par Jeune Afrique, l’un des proches de l’opposant estime que les assaillants se sont sûrement trompés de cible. « C’est Salomon qui était visé par cette attaque et non son fils, estime-t-il. Celui-ci a juste eu le malheur d’emprunter la voiture de son père. »

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Exilé entre Londres et Paris, Salomon Abeso Ndong est accusé par le régime de Malabo d’être l’un des commanditaires du putsch déjoué fin décembre. Celui-ci nie farouchement toute implication et accuse Obiang Nguema d’être « l’instigateur d’un faux coup d’État destiné à détruire toute opposition ».

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