Les Arabes ont eu ce qu’ils meritaient…

Le président américain George W. Bush veut imposer la démocratie aux peuples écrasés par leurs dictateurs. Faut-il en rire ou en pleurer ?

Publié le 28 avril 2003 Lecture : 1 minute.

%Saddam Hussein a tué, torturé, emprisonné, insulté, avili son peuple… C’est donc un dictateur. Mais des dictateurs il y en a bien d’autres ailleurs. Le tiers des chefs d’État – et je suis tolérante – sont des dictateurs, à commencer par George W. Bush et Ariel Sharon. Qu’ont-ils fait au Vietnam, en Palestine, en Afghanistan, en Irak, au Liban…
Aujourd’hui, ils veulent juger Saddam Hussein, celui-là même qu’ils ont aidé et manipulé par le passé.
Aujourd’hui, ils veulent imposer la démocratie – leur démocratie – au peuple irakien, puis aux autres.
Comment vont-ils l’appliquer à tous ces Irakiens blessés par des frappes dites « chirurgicales », à tous ceux qui sont condamnés à vivre le restant de leurs jours sur une chaise roulante, sur des béquilles, sous une tente de fortune parce que leur maison a été détruite ou dans un asile psychiatrique ? Comment peut-on instaurer la démocratie par la guerre ? Faut-il en pleurer ? Faut-il en rire ?
Les Arabes ont eu ce qu’ils méritent ! C’est dur de le reconnaître, dur même d’y penser. J’en suis amère. Dieu n’aide pas un peuple qui ne fait rien pour s’améliorer lui-même. Il n’aide pas ceux qui s’entre-déchirent, se vendent aux étrangers, trahissent leurs frères… Il n’aide pas non plus ceux qui s’approprient les richesses de leur pays pour assouvir leurs propres plaisirs et pour faire plaisir aux étrangers. J’ai honte et je pleure de rage de constater que cela concerne la majorité des pays arabes et musulmans, à commencer par les monarchies. Pleurer c’est l’arme du faible.

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