RDC : Joseph Kabila reçoit le Conseil de sécurité à l’approche des élections

Le président congolais Joseph Kabila a reçu samedi les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies à Kinshasa où l’opposition leur a demandé de « ne pas céder au chantage à la souveraineté » du pouvoir à l’approche des élections prévues le 23 décembre.

Joseph Kabila avant son discours sur l’état de la nation, le 19 juillet, devant le Parlement réuni en Congrès. © Junior D. KANNAH/AFP

Joseph Kabila avant son discours sur l’état de la nation, le 19 juillet, devant le Parlement réuni en Congrès. © Junior D. KANNAH/AFP

Publié le 7 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons marqué la volonté du Conseil d’accompagner la République démocratique du Congo sur le chemin de la paix, de la stabilité et de la prospérité. Les élections du 23 décembre marquent une opportunité historique sur ce chemin », a répété l’ambassadeur de France aux Nations unies François Delattre à l’issue de cet entretien d’une heure et demi au palais présidentiel.

« Et donc le Conseil de sécurité a salué les progrès importants qui ont été accomplis dans ce sens et rappelé les étapes qui sont devant nous pour permettre le succès des élections du 23 décembre », a-t-il ajouté.

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Le président Kabila n’a fait aucune déclaration après avoir salué un par un les ambassadeurs ou représentants des 15 pays-membres qui achèvent dimanche leur visite de trois jours.

Plus tôt dans la journée, les 15 avaient rencontré l’opposition qui leur a demandé de « ne pas céder au chantage à la souveraineté du gouvernement sans légitimité de Joseph Kabila ».

Les opposants demandent aux Nations unies de « reconduire le mandat » de leur mission en République démocratique du Congo (Monusco), dans un mémorandum.

« L’opposition a dans son unité formulé neuf conditions pour la tenue d’un scrutin crédible et transparent » le 23 décembre dont « la participation effective de la Monusco dans l’ensemble du processus électoral » et « l’appui financier, matériel et logistique de l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne (…) ».

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L’opposition demande également « le déploiement d’une force régionale pour sécuriser le processus électoral, les candidats et les populations », et des observateurs étrangers (ONU, UE, Organisation internationale de la francophonie, Communauté des Etats de l’Afrique australe…) ».

Le gouvernement congolais demande au contraire le début du retrait progressif de la Monusco présente depuis 1999 sur son sol et refuse toute aide extérieure pour l’organisation des élections qui doivent déboucher sur la première transmission pacifique du pouvoir.

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Le mémorandum est signé par trois opposants qui n’ont pu se présenter (Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito) et quatre candidats validés (Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Freddy Matungulu).

Le président Kabila, qui ne pouvait pas se représenter, a finalement désigné un « dauphin » pour ces élections déjà deux fois reportées depuis la fin de son deuxième et dernier mandat en décembre 2016.

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