« Garces », « sorcières » et « célibattantes »
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Afréquenter le cercle des couples mixtes, on sort avec la conviction que chaque Maghrébin a son opinion sur le « peuple frère », son propos insidieux sur le « cousin d’à côté ». Ainsi le Tunisien est-il décrit comme doux et gentil, certes, mais hypocrite. Côté Tunisiens, les Algériens sont fiers et droits jusqu’à en devenir désagréables. Ils se critiquent entre eux, mais détestent qu’un étranger le fasse à leur adresse. Pis, ils sont perçus comme « violents et impulsifs », une des raisons pour lesquelles les parents tunisiens rechignent à voir leurs enfants partir en Algérie.
Les Tunisiens conviennent que l’Algérie a joué un grand rôle sur la scène internationale et gardent l’image d’un peuple combatif. Mais ils désignent aussi les ressortissants de ce pays comme le produit type de la faillite économique représentée par les vagues d’Algériens traversant la frontière pour acheter des produits de première nécessité.
Pour ce qui est des femmes, la formule selon laquelle « les Algériennes sont des hommes, les Tunisiennes des garces et les Marocaines des sorcières » résume des préjugés bien ancrés. Si les Algériennes sont vues comme des militantes et des « célibattantes » – pour utiliser le langage actuel des ONG -, les Tunisiennes sont perçues comme légères, et les Marocaines seraient expertes en magie destinée à envoûter les hommes. Autant de clichés que seuls les foyers mixtes mettront à l’épreuve.
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