Tunisie : vers une décentralisation accrue, mais avec quels moyens ?

Faire passer la prise de décision du haut vers le bas était l’une des revendications de la révolution. Le processus de décentralisation, programmé pour s’échelonner sur les 27 prochaines années, représente un défi humain, financier, mais aussi idéologique.

Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le 6 décembre 2016. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le 6 décembre 2016. © Hassene Dridi/AP/SIPA

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Publié le 9 octobre 2018 Lecture : 5 minutes.

De nombreux citoyens se lassent de la politique, à en croire les faibles taux de participation aux dernières élections. Ce désamour pourrait-il s’inverser grâce à la décentralisation ? Donner plus de pouvoir au local permettrait effectivement de prendre des décisions en connaissance de cause à petite échelle, et de fluidifier leur mise en œuvre en s’émancipant des lourdeurs de la machinerie administrative centrale.

Les premières étapes du processus sont déjà engagées, et le gouvernement tunisien en fait une priorité : il en veut pour preuve l’organisation de la première journée nationale des collectivités locales, jeudi 4 octobre. L’intitulé a beau paraître indigeste, la question est de taille pour la vie quotidienne des citoyens.

Un Fonds pour plus d’égalité

« La décentralisation répond à un souci de démocratisation, et s’inscrit dans une volonté de générer un développement régional égalitaire », estime Jinan Limam, chercheuse en droit constitutionnel qui a participé à l’élaboration des textes encadrant ce processus.

Le nombre de municipalités est récemment passé de 264 à 350, dont 86 nouvelles communes

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