Des tarifs à la baisse

Après avoir traversé de fortes turbulences, la téléphonie par satellite suscite aujourd’hui une vive concurrence entre opérateurs.

Publié le 25 avril 2003 Lecture : 2 minutes.

Une dizaine d’années après l’échec cuisant des constellations de satellites, la téléphonie satellitaire renaît de ses cendres. Fini la démesure et les estimations trop optimistes. Les prétentions des opérateurs actuels sont plus terre à terre : un service simple et efficace pour téléphoner de n’importe dans le monde.
La société Inmarsat (International Mobile Satellite Organization) est le plus ancien acteur. Depuis sa mise en service en 1982, ce système est utilisé par plus de 250 000 personnes dans le monde. Il possède quatre satellites géostationnaires couvrant chacun une des régions océaniques du globe. Il propose de nombreux services de transmissions dont l’Inmarsat Mini-M, destiné à un usage « grand public ». Ce système permet de téléphoner, de correspondre par fax ou e-mail, d’échanger des petits fichiers de données. C’est un service performant. Revers de la médaille : il faut utiliser un terminal de 2 kg qui occupe une petite valise.
Les autres opérateurs proposent des téléphones moins encombrants. Ainsi, l’appareil commercialisé par Iridium est à peine plus gros qu’un GSM. Le Motorola 9505 (2 150 euros) ne pèse que 450 grammes et ses dimensions sont correctes. Quatre offres sont disponibles. L’abonnement mensuel revient à 30 euros (+ 66 euros de frais de mise en service). Le coût d’un appel varie selon l’opérateur de votre interlocuteur. S’il est abonné à Iridium, la minute revient à 0,97 euro. Si vous appelez un poste fixe ou un cellulaire, la minute se situe aux environs de 1,6 euro. En revanche, l’appel vers un autre opérateur satellitaire est prohibitif : près de 14 euros par minute. La seconde formule est le prépaiement. Il existe une « formule Afrique » : frais de mise en service + carte = 100 euros environ. Enfin, le Crew Calling permet de disposer d’un téléphone et d’un abonnement pour plusieurs personnes. Ainsi, un cadre supérieur disposera d’un abonnement classique avec un code spécifique pour une facturation mensuelle de ses communications et ses collaborateurs auront des cartes prépayées de vingt minutes à 34 euros.
Cette option, permettant de passer automatiquement du réseau satellitaire au réseau cellulaire (en l’occurrence le GSM) et vice versa, est disponible avec Thuraya (les tarifs des communications étant majorés de 10 % environ). Les satellites de cet opérateur couvrent l’Afrique, l’Europe et l’Asie. Les deux téléphones proposés ressemblent aux portables GSM. Ils sont juste un peu plus gros et plus lourds. Autre intérêt : des tarifs un peu plus attractifs que ceux d’Iridium.
Il y a enfin Globalstar. Lancé à la fin des années quatre-vingt-dix, ce réseau de satellites est en dépôt de bilan. En février, il ne facturait plus ses clients. Ce service semble très aléatoire et il est préférable d’opter pour un autre opérateur.

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