Des idées nouvelles

Publié le 25 avril 2003 Lecture : 2 minutes.

La révolution des télécoms est terminée, croit-on. Il est vrai qu’elle
paraît bien lointaine l’époque où les valeurs phares du secteur caracolaient
en tête des cours de la Bourse. Elles ont atteint des sommets que l’on juge aujourd’hui invraisemblables, conférant à des sociétés de deux ans d’existence, qui ne fabriquaient rien de palpable, plus d’importance que des géants de l’automobile ou de la construction. Elles ont suscité l’invention d’un mythe nommé « nouvelle économie », qui a disparu
aussi vite qu’il était né. Enfin, elles ont conduit des opérateurs, soudain érigés
au rang de stars, à s’inventer de nouveaux marchés et à parier fort
cher sur des technologies démesurées. Ces temps sont révolus. Avec eux ont disparu les promesses
de l’accès à Internet depuis n’importe
quel téléphone portable, grâce à une merveille nommée UMTS (système
d’échange d’informations par radio), et depuis n’importe quel endroit de la
planète, elle-même survolée par des constellations de satellites. Les projets
ont été remisés dans les cartons des ingénieurs, attendant des jours
meilleurs.

Il n’empêche. Les télécoms continuent d’innover et de susciter l’intérêt des consommateurs et des professionnels pour de meilleurs outils et un accès plus large à l’information et à la communication. Comme dans l’automobile ou la construction, les nouvelles techniques doivent fonctionner mieux que celles qu’elles visent à remplacer : c’est ce qui explique le succès spectaculaire du GSM. Contrairement à ce que l’on a pu croire un moment, le téléphone mobile est bien plus qu’un effet collatéral de cette révolution technologique. Le GSM, c’est avant tout un téléphone. Et c’est bien pour cette raison, compte tenu des faiblesses des réseaux fixes, qu’il s’est imposé si rapidement en Afrique.
Les nouveautés doivent désormais faire leurs preuves afin d’être adoptées. Et être moins chères. Ainsi, il devient possible d’accéder à Internet sans être obligatoirement relié à un câble. Mais cela se fait avec un ordinateur classique – et non pas à partir d’un portable futuriste – et par l’intermédiaire d’une carte électronique et d’une antenne, c’est-à-dire sans recourir à une armada de satellites. Cette technologie, nommée Wi-Fi, passionne déjà tous les Africains branchés. Comme les SMS, ces messages écrits que l’on peut échanger entre téléphones cellulaires et qui trouvent des applications jusque-là insoupçonnées, notamment sur le continent. Fin du rêve n’est pas fin de partie.

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