Constitution « new-look »

Adoptée le 23 avril, la nouvelle Loi fondamentale limite la durée du mandat présidentiel à cinq ans, renouvelable une fois.

Publié le 28 avril 2003 Lecture : 1 minute.

Le Parlement rwandais a adopté, le 23 avril, une nouvelle Constitution. Ce texte fondamental régira le pays à l’issue de neuf années de transition, période qui a débuté avec la prise du pouvoir par le Front patriotique rwandais (FPR), en juillet 1994.
Pour la première fois depuis le génocide, le pays sera doté d’une Chambre des députés dont les membres seront élus au suffrage universel, contrairement à ceux de l’actuelle Assemblée nationale de transition (ANT), qui étaient nommés par le pouvoir. Le nouveau Parlement rwandais sera bicaméral, puisqu’une Chambre haute, le Sénat, est également prévue par la nouvelle Constitution. Quant au président de la République, il sera élu pour une période de cinq ans, renouvelable une seule fois. Reste à consulter la population. Le texte sera soumis à référendum le 26 mai, à la suite de quoi seront organisées, dans un délai de six mois, les élections législatives et présidentielle. Si son approbation ne fait guère de doute, la période électorale qui suivra risque, en revanche, d’être animée. Neuf ans après le génocide, les partis politiques rwandais vont être amenés à faire campagne, rompant ainsi le consensus imposé par les autorités de transition.
D’ores et déjà, l’ANT, dominée par le FPR à majorité tutsie, a recommandé, le 15 avril, la dissolution du principal parti hutu, le Mouvement démocratique républicain (MDR), accusé de développer une « idéologie divisionniste ». Si les partisans du FPR sont favorables à la dissolution du MDR, une partie de l’opinion publique voit dans cette démarche une manoeuvre du pouvoir destinée à affaiblir les adversaires éventuels du président Paul Kagamé, candidat attendu à sa propre succession.

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