Cameroun : Paul Biya, Maurice Kamto, Cabral Libii, trois hommes pour un fauteuil

Quarante-huit heures après le scrutin présidentiel, deux candidats de l’opposition se sont proclamés vainqueurs. Tandis que Paul Biya, chef de l’État sortant, ne s’est toujours pas exprimé…

Paul Biya, Maurice Kamto et Cabral Libii (de g. à d.). © Montage JA

Paul Biya, Maurice Kamto et Cabral Libii (de g. à d.). © Montage JA

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 9 octobre 2018 Lecture : 4 minutes.

Au Cameroun, les indépendantistes font peser une menace sur la présidentielle du 7 octobre 2018. © Akintunde Akinleye/REUTERS
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Présidentielle au Cameroun : huit candidats dans la course

Huit candidats, dont le président sortant Paul Biya, s’opposent lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Un scrutin qui se déroule dans un contexte sécuritaire tendu, en particulier dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par un conflit opposant le gouvernement à des séparatistes.

Sommaire

Ce mardi 9 octobre, le Cameroun s’est réveillé avec trois présidents. Paul Biya, le sortant, bien décidé à conserver son fauteuil ; Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Cabral Libii, challenger de l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers). Les deux derniers, sans attendre la proclamation des résultats officiels, revendiquent leur victoire.

>>> À LIRE – Présidentielle au Cameroun : en proclamant sa victoire, Kamto amorce le bras de fer avec Biya

Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections, nous indiquait le 9 octobre être à 80% de traitement des procès-verbaux (PV). La veille, le camp de Maurice Kamto nous confiait avoir compilé les PV de plus de 75% des bureaux de vote. Quant au gouvernement, il disposerait de la totalité des PV. Mais, des deux côtés, on se garde bien de publier quelconques chiffres.

Muna en modérateur

Dans ce bras de fer, chacun fournit ses armes, en prévision de journées encore plus tendues. Maurice Kamto s’est retranché chez lui, à son domicile de Santa Barbara, quartier huppé de Yaoundé, où ses conseillers se pressent. Il est secondé par Akere Muna, ex-candidat ayant rallié sa cause, qui enchaîne quant à lui les réunions dans sa maison de Bastos.

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