Bongo entre Bozizé et Patassé

Publié le 28 avril 2003 Lecture : 1 minute.

C’est à bord du Falcon 900 personnel d’Omar Bongo – un « privilège » auquel son prédécesseur Ange-Félix Patassé n’a jamais eu droit – que le nouveau président autoproclamé de Centrafrique, François Bozizé, s’est rendu le 25 avril à Libreville pour sa première visite à l’étranger depuis sa prise du pouvoir. Son ministre des Affaires étrangères, Karim Meckassoua, a déjà bénéficié des attentions spéciales du président gabonais, lequel avait également mis à sa disposition un avion pour la « tournée de présentation » qu’il a effectuée à la mi-avril dans plusieurs capitales de la région. Meckassoua s’est ainsi rendu à Brazzaville (où il a été longuement reçu par Denis Sassou Nguesso), à Kinshasa, où Joseph Kabila l’a accueilli à bras ouverts, et à Luanda. Cette sorte de parrainage accordé par le doyen de la région au nouveau pouvoir en place à Bangui ne peut qu’alimenter le mécontentement du président déchu Patassé. Celui-ci a fini par se persuader, en son exil de Lomé, qu’il avait été la victime de l’hostilité de ses pairs d’Afrique centrale – ce qui n’est pas tout à fait inexact, à condition d’exonérer de ce supposé « complot » Omar Bongo, Paul Biya et Teodoro Obiang Nguema. Selon de bonnes sources, Ange-Félix Patassé serait d’ailleurs entré en contact avec un autre ex-chef d’État renversé, en exil comme lui, le Congolais Pascal Lissouba qui vit à Londres. Patassé, qui n’a pas renoncé et dont on connaît l’obstination, envisagerait de mener des actions communes avec ce dernier. Lesquelles

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