Un comptage à risques
La commission chargée de faire la lumière sur les violences politiques perpétrées depuis 1958 s’inspirera-t-elle du modèle sud-africain ?
Territoire immense (le plus vaste d’Afrique), séquelles d’une guerre au Sud, rébellion à l’Ouest : les conditions du recensement au Soudan, le premier depuis 1993, sont défavorables. Lancée le 22 avril, l’opération est pourtant cruciale. D’après l’accord de paix signé en janvier 2005 entre Khartoum et le Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM, basé au Sud), le dénombrement de la population doit aider à déterminer le partage des recettes du pétrole (dont le Sud est riche) ainsi que les circonscriptions pour la présidentielle de 2009. Seulement voilà, selon certains responsables du Sud, des milliers de personnes réfugiées au Nord n’ont pas encore regagné leur région. Et les populations du Darfour, accusant le pouvoir central d’être l’artisan de la répression dont elles sont victimes, y sont également hostiles.
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