La Chine accorde à l’Angola une ligne de crédit de 2 milliards de dollars
En visite à Pékin, le président angolais João Lourenço a obtenu un prêt de 2 milliards de dollars de la Chine, destiné à financer des projets d’infrastructure et à réduire le poids de la dette publique, qui s’élève à 77,3 milliards de dollars.
Le 9 octobre 2018, le ministère angolais des Finances a signé un accord avec la Banque chinoise de développement (China Development Bank) pour une ligne de crédit de 2 milliards de dollars (1,737 milliard d’euros), dans le cadre de la première visite bilatérale de João Lourenço à Pékin, note Agência Angola Press.
Selon le ministre angolais des Finances, Archer Mangueira, ce nouveau financement chinois est destiné à la réalisation de projets qui devraient générer des revenus pour le pays, le gouvernement cherchant à réduire la pression sur la balance des paiements et le stock de dette publique.
Accroître les entrées de devises
« Il sera destiné à financer des projets susceptibles d’avoir un effet de levier sur le secteur productif, de telle sorte que, à moyen et long terme, le volume des recettes, principalement de celles destinées à l’exportation, puisse augmenter », a souligné le ministre.
Plusieurs projets ont déjà été identifiés pour bénéficier de cette nouvelle ligne de crédit, dans les domaines de la construction, de l’énergie, de l’eau et de l’industrie. D’après Archer Mangueira, ces fonds seront également utilisés pour rééchelonner la dette publique angolaise.
Le taux d’intérêt et les conditions de remboursement de ce nouveau prêt ne sont pas connus. L’Angola devait à la Chine 23 milliards de dollars à la fin septembre 2018, soulignent des statistiques officielles.
Poids croissant de la dette publique
Les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par le poids croissant de la dette publique angolaise, qui, selon le gouvernement, atteindra 77,3 milliards de dollars, soit 70,8 % du PIB, à la fin 2018. Le pays a émis deux eurobonds en 2018 : après avoir levé 3 milliards de dollars en mai, il a émis pour 500 millions de dollars d’emprunts internationaux en juillet.
João Lourenço, qui a pris le pouvoir il y a un an, après trente-huit ans de règne de José Eduardo dos Santos, a promis un « miracle économique » en ouvrant le pays aux investissements étrangers et en donnant la priorité à des secteurs comme l’agriculture et le tourisme.
Les résultats économiques se font attendre pour l’instant. La baisse du prix du pétrole a plongé le pays dans la récession, avec -2,6 en 2016 et -2,7 en 2017, tandis que la hausse des prix atteignait 30 %. Et les perspectives s’améliorent lentement : en 2018, le FMI prévoit -0,1 % de croissance et 20,5 % d’inflation.
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