Les « chantiers du président » en question

Publié le 28 avril 2008 Lecture : 1 minute.

Trois investissements en un. Le nouvel aéroport international Blaise-Diagne couplé à une zone économique seront bientôt reliés à la capitale par une autoroute à péage de 36 kilomètres, selon le projet voulu par le président de la République. La convention de financement de la zone économique (400 milliards de F CFA) a été signée en janvier à Dakar. Son promoteur, l’émirati Ali Jabel Free Zone (Jazfa), doit en faire une sorte de Dubaï de la côte ouest-africaine tournée vers l’Europe et les États-Unis. Pas moins ! Sur 10 000 hectares, la zone démarrera en 2010. Elle devrait attirer 1 000 entreprises d’ici à vingt ans pour 40 000 emplois directs et 100 000 indirects. L’autoroute (240 milliards de F CFA) et l’aéroport (256 milliards) seront livrés la même année. Ces mégaprojets seront coordonnés par l’Agence chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix). « Pour attirer des investissements et créer des emplois, il faut des infrastructures », explique Aminata Niane, la directrice générale. Mais sous la pression des bailleurs internationaux, l’Agence a dû adopter un capital public pour éviter les conflits d’intérêts et favoriser les contrôles. Le financement de l’aéroport, alimenté par une taxe aéroportuaire, ne transite plus par les caisses de l’État mais est placé sur un compte sous séquestre. Enfin, le ministère des Finances craint que des entreprises localisées à Dakar, soumises à un impôt sur les sociétés de 25 %, ne se délocalisent dans la zone d’affaires, où elles ne paieront qu’une taxe forfaitaire de 2 % du chiffre d’affaires.

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