Les brasseries de l’État trouvent preneurs

Publié le 28 avril 2008 Lecture : 1 minute.

Et de deux ! Après la Brasserie algérienne oranaise, privatisée fin mars, voici venu le tour de la Brasserie de Réghaïa. La vente de l’usine, située à une quarantaine de kilomètres d’Alger, a été signée le 21 avril, pour un montant de 330 millions de dinars algériens (DA ; 3 millions d’euros), au seul repreneur en lice, la Brasserie de l’Atlas. Une somme modique au regard du milliard de DA que Les vignobles de l’Oranie ont misé pour acquérir la Brasserie oranaise quelques semaines plus tôt. C’est que l’usine de Réghaïa est loin de pouvoir rivaliser avec sa concurrente. Fortement endommagée par le séisme de 2003 (plus de 140 millions de DA de dégâts), qui l’a contrainte à l’arrêt durant plusieurs mois, elle n’est jamais parvenue à rétablir une production importante.
« La brasserie est complètement déstructurée », reconnaît Bakhti Chouwaï, l’un des membres du directoire de la SGP Cojub, société en charge de la privatisation des avoirs publics dans la production de boissons. De son côté, Chahredine Ataïlia, le nouveau patron, s’est engagé à injecter près de 1 milliard de DA dans l’usine, dont il prend aussi en charge la dette (745 millions de DA). Un pari. Pour l’instant, sa société est uniquement présente dans des activités de distribution et de commercialisation. Avec cette acquisition, il dispose d’une filière totalement intégrée.
La cession des deux brasseries avait été entérinée le 21 juillet 2007 par le Conseil des participations de l’État. Sur les quatre brasseries propriétés de l’État, il ne reste plus que celle d’Annaba, pour laquelle « un appel à manifestation d’intérêt va bientôt être émis », a indiqué Bakhti Chouwaï. Mais prudence. La Brasserie d’El-Harrach, reprise en 2006 par la société privée Flash, serait sur le point d’être liquidée.

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