Élections sous surveillance
Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, les élections législatives et municipales, qui doivent se tenir le 4 mai prochain, se dérouleront sous la surveillance d’observateurs internationaux nommés, à la demande de Malabo, par la France, l’Espagne, les États-Unis et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Prise de court, l’Union européenne n’a pas pu envoyer de représentants. Initialement prévues en 2009, les législatives ont, en effet, été avancées de plusieurs mois et couplées avec les municipales, à la suite de la dissolution du Parlement le 3 mars, et par souci d’économies.
Onze partis affronteront le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) du chef de l’État Teodoro Obiang Nguema. Si les deux formations de l’opposition historique, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) et l’Union populaire (UP) ont décidé de concourir sous leurs propres couleurs, les neuf autres, en revanche, ont préféré signer, le 31 mars dernier, un pacte avec le PDGE en vue de constituer des listes communes. « Les choses évoluent à petits pas, mais favorablement », expliquent plusieurs observateurs pour qui ces scrutins, plus ouverts que par le passé, devraient déboucher sur un remaniement gouvernemental. Pour l’opposition, le principal enjeu de ces élections est de gagner en visibilité et d’éviter un nouveau raz-de-marée du PDGE. La CPDS, qui a participé à toutes les consultations depuis l’instauration du multipartisme en 1991, n’avait pu obtenir que deux sièges sur cent lors des législatives d’avril 2004.
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