À la recherche de champions nationaux

Publié le 28 avril 2008 Lecture : 1 minute.

Les avis des professionnels convergent. Deux études parues quasi simultanément, l’une de la société tunisienne Maxula Bourse, l’autre de la branche finance du cabinet international Oliver Wyman, qui compte 2 500 consultants dans le monde, concluent au dynamisme du secteur bancaire tunisien. Et poussent à des interrogations sur son avenir. Présentant une croissance de leur activité en ligne avec la croissance économique du pays, soit environ 5 % par an depuis une vingtaine d’années, les banques tunisiennes « présentent une marge de progression importante par comparaison avec les banques de pays émergents similaires », commente Greg Run, consultant pour Oliver Wyman.
Encore faut-il continuer de réduire la part de l’actionnariat public (45 % à ce jour), poursuivre l’assainissement et, en particulier, maîtriser les prêts non performants (PNP), qui représentent 19 % des prêts en Tunisie, contre 12 % au Maroc (mais 25 % en Égypte et 32 % en Algérie). À terme, cette stratégie conduira à une plus grande pression de la concurrence internationale. Face à quoi les corrections et privatisations graduelles qui se mènent aujourd’hui ne permettront pas de résister. Le secteur bancaire tunisien serait alors amené à entreprendre une phase de consolidation, pour transformer en deux ou trois champions nationaux, voire régionaux, la vingtaine d’établissements qu’il compte aujourd’hui.

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