Les Ivoiriens aux urnes pour des municipales et des régionales

Les Ivoiriens ont commencé à voter samedi à des élections municipales et régionales dont le principal enjeu sera de mesurer les forces en présence – notamment les membres de l’ex-coalition au pouvoir – avant la présidentielle de 2020.

Les électeurs font la queue devant un bureau de vote de la deuxième ville de Côte d’Ivoire, Bouaké, le 13 octobre 2018. © AFP / ISSOUF SANOGO.

Les électeurs font la queue devant un bureau de vote de la deuxième ville de Côte d’Ivoire, Bouaké, le 13 octobre 2018. © AFP / ISSOUF SANOGO.

Publié le 13 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

La plupart des bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (locales et GMT) et devaient fermer à 18H00.

« J’ai voté, car je veux un changement dans ma commune », affirme à l’AFP, Émilie Bété Aké Chayé, une couturière, après avoir introduit son bulletin dans l’urne transparente à Adjamé, une commune commerçante d’Abidjan.

la suite après cette publicité

Dans le quartier des affaires du Plateau à Abidjan, l’affluence était forte au l’école primaire Amon Daby. « J’ai voté pour que le prochain maire créé plus d’emplois », a déclaré Marina N’Goran, au chômage et tenant son bébé en bandoulière.

22.000 candidats

Le scrutin doit aboutir à l’élection de 201 maires et 31 présidents de conseils régionaux.

Les quelque 22.000 candidats à ces scrutins sont principalement issus de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), qui a explosé. Le RHDP est essentiellement composé du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et du parti du président Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR).

Les deux partis s’affrontent dans de nombreuses municipalités

Le PDCI a refusé de s’y maintenir, estimant que le parti de Ouattara tentait de l’absorber pour pouvoir présenter son candidat à la présidentielle. Le PDCI, qui a soutenu Ouattara en 2010 et 2015, entendait que le RDR lui rende la pareille en 2020 en soutenant un candidat PDCI.

En conséquence, les deux partis s’affrontent dans de nombreuses municipalités et notamment dans la symbolique commune du Plateau où le candidat du RDR, Fabrice Sawegnon, qui a géré les campagnes de nombreux chefs d’Etat africains, fait face au député sortant PDCI, Jacques Gabriel Ehouo.


>>> À LIRE   –  Dossier : élections locales en Côte d’Ivoire : test grandeur nature

Du côté du camp de l’ancien président Laurent Gbagbo, la situation a aussi changé. Après avoir laissé entrevoir une possible participation en raison de l’amnistie et la libération de son épouse Simone Gabgbo, l’aile dure du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par Laurent Gbagbo, a une nouvelle fois appelé au boycottage du scrutin qualifié de « forfaiture ».

la suite après cette publicité

Mais l’autre camp rival du FPI dirigé par Pascal Affi N’Guessan prendra part à ces scrutins après avoir boycotté celui de 2013.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Élections locales en Côte d’Ivoire : ces politiques qui jouent gros

Contenus partenaires