Sonangol, une machine si bien huilée
Avec un bénéfice de 2,96 milliards de dollars en 2013, Sonangol, la compagnie nationale d’hydrocarbures angolaise, est un acteur unique sur le continent africain. L’opérateur, qui règne sur une production de 626 millions de barils de brut, doit toutefois faire face au défi de la production de gaz, un chantier qui a pris du retard.
Fondé en 1976, peu après l’indépendance, le groupe public angolais Sonangol, présidé par Fernando de Lemos depuis janvier 2012, affiche sans complexe son opulence, avec un bénéfice de 2,96 milliards de dollars en 2013, réalisé à travers ses quelques 30 filiales, pour la plupart des coentreprises avec des sociétés internationales.
Cas unique sur le continent, la société nationale commercialise elle-même ses quotas de production, ce qui lui permet d’éviter les intermédiaires des marchés. La Sonangol règne sur une production de 626 millions de barils de brut en 2013, en légère baisse par rapport au 633 millions de barils de 2012.
Défis
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Elle fait face à deux défis : le développement de l’exploitation des gisements « antésalifères » (situés sous une couche de sel au fond de l’Océan Atlantique), dont la production est attendue vers 2020, et celui de la production de gaz, qui a pris du retard.
Selon l’avocat d’affaires Carlos Manuel Da Silva Gomez, installé à Luanda, « la société attire les meilleurs cadres du pays, elle a su former des professionnels et managers experts du métier pétrolier ». Un diagnostic élogieux partagé par Benoît Verdier, directeur général de Technip Angola, coentreprise entre le groupe français Technip avec la Sonangol, qui en détient 40% des parts.
Attentifs
« Lors de nos conseils d’administration, qui ont lieu quatre fois par an, les représentants de la société publique sont loin de faire de la figuration, indique-t-il. Ils sont à la fois attentifs à l’avancement des nouveaux projets en cours dans le pays, mais aussi à la rentabilité et la montée en compétence du personnel angolais de la société », précise-t-il.
« Ces dernières années, la Sonangol a su également prendre son indépendance par rapport à l’État, dont elle alimente toujours les caisses. Elle a rendu ses appels d’offre plus transparents », note un diplomate international.
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