Côte d’Ivoire : les résultats partiels confirment l’avance du RHDP

Les résultats provisoires des élections couplées – municipales et régionales – continuaient d’être communiqués par la Commission électorale indépendante (CEI), lundi 15 octobre dans la soirée, deux jours après le scrutin. Selon les premiers résultats connus, encore partiels, le RHDP (mouvance présidentielle) est en tête, tandis que plusieurs barons confirment leur puissance électorale dans leur fief.

Dans un bureau de vote à Abidjan, samedi 13 octobre 2018. © REUTERS/Luc Gnago

Dans un bureau de vote à Abidjan, samedi 13 octobre 2018. © REUTERS/Luc Gnago

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Publié le 15 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

Malgré tous leurs efforts, le RDR et le PDCI n’ont pas réussi à limiter le nombre de candidatures indépendantes © Issouf Sanogo/AFP
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Élections locales en Côte d’Ivoire : test grandeur nature

Les résultats des élections locales du 13 octobre établiront l’influence réelle des différentes forces politiques, à deux ans d’une présidentielle décisive.

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Au soir du deuxième jour du décompte de la CEI, les résultats provisoires étaient connus dans 119 circonscriptions communales (sur 201) et 14 régionales (sur 31). Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) du président Alassane Ouattara arrive en tête avec 53 communes contre 34 pour les indépendants, 31 pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié) et une pour le Front populaire ivoirien (FPI de Pascal Affi N’Guessan). Quant aux régionales, le RHDP en rafle provisoirement neuf, contre trois pour le PDCI et une pour la liste commune PDCI-RHDP.

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Des ministres vainqueurs

Dans la commune d’Abobo (Abidjan), fief traditionnel du Rassemblement des républicains (RDR, parti d’Alassane Ouattara), Hamed Bakayoko, ministre de la Défense, est passé haut la main devant Tehfour Koné, un protégé de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, demeuré discret tout au long de la campagne.

Autres ministres en compétition dont la victoire a été proclamée : Kobenan Kouassi Adjoumani, provisoirement exclu du PDCI et président du mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny », Albert Toikeusse Mabri, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Mariatou Koné, Anne Désirée Ouloto et Patrick Achi. À l’exception de ce dernier, qui conduisait une liste PDCI-RHDP, tous les autres sont issus du RHDP.

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À Azaguié (Sud-Est), Mamadou Koulibaly, fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider, parti d’opposition) et ex-président de l’Assemblée nationale sous Laurent Gbagbo, s’est fait élire sous bannière indépendante.

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Un ministre-candidat malheureux, toutefois, dans la région du Gbêkê (Centre-Nord) : Jean Claude Kouassi. Dans ce fief traditionnel du PDCI, sa liste RHDP n’a pas su convaincre les électeurs face à Jacques Mangoua, un magnat du café-cacao, vice-président du PDCI. Ce parti, bien qu’en recul dans certains fiefs face à des candidats de la mouvance présidentielle – issus pour la plupart de ses propres rangs – glane des victoires symboliques, comme à Cocody, commune présidentielle, à Yamoussoukro, capitale politique, et surtout au Plateau, épicentre de toutes les tensions.

Plateau au cœur des attentions

En effet, dimanche, tous les regards étaient tournés vers le Plateau, lorsque Oumar Camara, président d’une des deux commissions locales et représentant du RDR, a fait transporter, contre toute attente, des urnes à la CEI départementale, située dans la commune voisine de Cocody, provoquant une ruée de supporteurs de Jacques Ehouo (candidat du PDCI) vers le site de recomptage.

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Ce lundi, peu avant midi, Fabrice Sawegnon, candidat du RHDP et protégé du couple présidentiel, a dû concéder sa défaite suite à de fortes pressions. « Mes représentants m’informent que les derniers dépouillements ne sont pas en notre faveur. Malgré tous les éléments de recours documentés dont nous disposons, j’estime que nul engagement, nulle conviction ne vaut la paix et la stabilité », a-t-il écrit, mettant un point final à la polémique.

Dirigée par Youssouf Bakayoko, la CEI, fortement critiquée pour de nombreuses irrégularités constatées lors du vote de samedi, devrait proclamer l’ensemble des résultats au plus tard mardi matin.

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