Un Bison futé pour Dakar et son agglomération

Publié le 29 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Le Pamu, version sénégalaise du Bison futé français, a pour objectif « une amélioration globale et durable des conditions de déplacement des populations dans l’agglomération de Dakar ». Un objectif plus qu’urgent dans une ville de plus de 2 millions d’âmes, où se concentrent toutes les hautes structures de l’administration. La capitale étouffe, ralentit, vit au rythme lent des embouteillages.
Pour répondre à la pressante demande de mobilité urbaine, le Pamu va créer de nouveaux axes (prolongement de l’avenue Dial-Diop – ex-Rue 10 – jusqu’à l’ancienne piste ; liaison entre l’esplanade Liberté V-Liberté VI et la route du Front-de-Terre…), en réhabiliter d’autres (la bretelle allant du Rond-Point de la Case à l’entrée de Cambéréne, la route reliant Front-de-Terre à la Voie de dégagement nord – VDN-), construire des échangeurs (à Cyrnos, au croisement entre Malick-Sy et l’autoroute…), éliminer les points noirs de la circulation dans l’agglomération, aménager des trottoirs, passerelles ou passages souterrains, installer des ralentisseurs de vitesse… Mais aussi alléger la route, en faisant passer de 25 000 à 75 000 le nombre d’usagers du Petit Train de banlieue (PTB). Pour ce faire, en plus de l’acquisition de nouvelles voitures, d’importants travaux vont être effectués sur les voies du PTB : construction d’un mur de clôture entre Hann et Fass Mbao ; aménagement de passerelles et d’ouvrages routiers de franchissement ; création d’une troisième voie entre Hann et Fass Mbao pour renforcer la capacité du PTB.
À en croire Mamadou Seck, ministre de l’Équipement, « tous les travaux au titre du Pamu vont être achevés au plus tard à la fin du premier trimestre de 2006, et ceux dans le cadre du PSG vers la fin de la même année. Le gouvernement cherche à ramener le délai de livraison des échangeurs des quinze mois contractuels à douze. »
On l’aura compris : Abdoulaye Wade veut exhiber des réalisations concrètes aux Sénégalais avant les échéances législatives de 2006 et présidentielle de 2007. Le Parti socialiste, aux affaires jusqu’en mars 2000, fait remarquer que c’est sous ses auspices qu’a été ficelé et accepté le programme, dont Wade n’est en définitive que l’exécutant. « S’il est vrai que les négociations sur le Pamu ont démarré sous le pouvoir socialiste, c’est nous qui avons signé l’accord de crédit en mai 2001, précise Mamadou Seck. Nous avons exécuté nos engagements dans les délais, ce que nos prédécesseurs n’ont jamais réussi à faire pour aucun projet. Nous avons également reconfiguré le Pamu. Les socialistes avaient par exemple prévu de se limiter à réhabiliter la route qui longe Liberté VI, nous avons préféré à cette formule un nouvel axe à deux voies parallèles. »

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