Maroc : Hassan Bouhemou quitte le holding royal SNI
Après 13 années à la tête de la SNI, Hassan Bouhemou quitte le groupe pour se consacrer à ses affaires personnelles. Une décision qui sera entérinée lors du prochain conseil d’administration du groupe, mardi 30 septembre à Casablanca.
« Bouhemou part le 1er octobre en bons termes avec son actionnariat et avec le sentiment du devoir accompli, vu son excellent bilan à la tête de la SNI. C’est lui qui a demandé son départ il y a de cela plusieurs mois ».
Voilà comment une source autorisée au sein de la Société nationale d’investissement (SNI) a expliqué à Jeune Afrique la démission programmée de Hassan Bouhemou de son poste actuel de PDG du holding royal, révélée auparavant par le site marocain le360. Après 13 ans de bons et loyaux services, le puissant dirigeant de SNI, le premier groupe privé du royaume, devra quitter officiellement son poste après le conseil d’administration qui se tiendra le mardi 30 septembre à Casablanca.
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Il sera remplacé à ce poste par Hassan Ouriaghli, ancien directeur délégué de l’ex Omnium nord-africain (ONA) – absorbé par SNI en 2010, aujourd’hui PDG d’Optorg, la centrale d’achat parisienne du holding royal. « C’est le nom qui circule aujourd’hui, mais rien n’est officiel », insiste notre source.
« L’artiste »
Hassan Bouhemou, 46 ans, a marqué le monde du business ces dernières années. Discret, intelligent, bosseur, ce brillant polytechnicien a utilisé ses talents de financier pour remodeler le visage du business royal. Recruté à la SNI en 2001 par le secrétaire particulier du roi Mounir Majidi, il a été ainsi derrière plusieurs des grandes opérations financières qui ont marqué l’histoire récente du capitalisme marocain. La rotation des participations ONA / SNI de 2002, c’est lui. La fusion BCM / Wafa Bank, c’est encore lui. La méga-fusion de l’ONA et de la SNI de 2010, c’est toujours lui…
« Hassan Bouhemou n’était pas seulement un manager ou un financier, c’était un artiste. Ses montages financiers ont marqué toute une génération de cols blancs », note avec révérence un banquier d’affaires casablancais.
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