3 questions au docteur Ahmed Larbi Mansouri

Publié le 29 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Chirurgien libéral à la clinique Ibn-Rochd à Marrakech, le Dr Ahmed Larbi Mansouri est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Quel système de santé ? Une gestion plus réaliste des systèmes de santé des pays en développement (éd. Al Quobba Zarqua, coll. Tiryaq, 2004)

Jeune Afrique/l’intelligent : Comment assurer des prestations de qualité et accessibles à tous ?
Ahmed Larbi Mansouri : Il faut faire face à la demande croissante de soins dans le cadre d’un meilleur rapport coût/efficacité. Cela passe par la rapidité de la prise en charge des patients en établissant des priorités pour les cas urgents et ceux qui le sont moins, mais toujours dans des délais raisonnables. Il faut leur garantir un environnement de qualité, notamment des locaux propres et spacieux, en leur laissant le choix du prestataire de soins (public ou privé, hôpital ou clinique).
J.A.I. : Quelles sont les priorités pour assurer un niveau de santé optimal ?
A.L.M. : Il est essentiel de mettre l’accent sur la prévention et la mise en place d’actions d’information auprès de la population. Il faut également permettre un accès universel à des soins de santé efficaces et d’un coût abordable. Mettre en place dans le secteur public et privé des services adaptés aux besoins sanitaires des catégories démunies est une priorité. Ce qui nécessite un recentrage sur les maladies transmissibles telles que la tuberculose, le sida et d’autres affections comme le tabagisme dont les pauvres sont les principales victimes.
J.A.I. : Comment assurer un financement équitable et durable du système de santé ?
A.L.M. : Le système du partage des risques est le plus équitable, non seulement parce que les frais sont répartis entre ceux qui ont le malheur de tomber malades et ceux qui ont la chance de rester bien portants, mais aussi parce qu’il peut être modulé en fonction des revenus et qu’il est possible d’en exonérer les indigents. Un financement équitable du système de santé suppose que les risques financiers auxquels est exposé chaque ménage soient répartis en fonction de la capacité à payer et non du risque de maladie. Un système financé de façon équitable offre ainsi une protection à tous.

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