Côte d’Ivoire : Jean Kacou Diagou sauvé par la présidence ?

Après avoir annoncé qu’il quitterait son poste après neuf ans de service à la tête du patronat ivoirien, Jean Kacou Diagou briguera finalement sa propre succession le 26 septembre. Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, avait émis ce souhait il y a une semaine.

Jean Kacou Diagou a été élu président de la CGECI en mars 2005. © Eric Larrayadieu/Africa CEO Forum

Jean Kacou Diagou a été élu président de la CGECI en mars 2005. © Eric Larrayadieu/Africa CEO Forum

Publié le 24 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

La guerre des patrons pour la présidence de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) n’aura finalement pas lieu. Après deux mandats successifs de trois ans à la tête de cette organisation et deux « reconductions exceptionnelles » d’un an, dont la dernière a eu lieu en juin 2013, Jean Kacou Diagou devrait rempiler pour encore un an.

Le conseil d’administration du CGECI, convoqué le 26 septembre prochain pour – en principe – élire un nouveau président, servira une fois de plus à accorder un nouveau mandat à Jean Kacou Diagou, qui dirige l’institution depuis 2005.

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C’est d’ailleurs le souhait qu’avait émis le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le 19 septembre dernier, lors de l’inauguration de la Maison de l’Entreprise, le nouveau siège de la CGECI. Un souhait auquel ne s’est pas opposé Jean Kacou Diagou – qui avait pourtant annoncé en août dernier qu’il ne se représenterait pas à la tête du syndicat patronal ivoirien.

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Les quatre candidats qui s’étaient déclarés à l’époque – Désiré Bilé, Yssouf Fadika, Massogbè Diabaté-Touré et Pierre Magne -devront donc attendre leur tour.

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Alternance

« Nous avions besoin d’alternance comme dans toutes les grandes organisations. Il apparaît clairement que tout ceci est une manigance du président sortant, qui de toute façon n’a jamais vraiment voulu partir. Nous avions été obligés de lui forcer la main, en juillet dernier, pour qu’il signe une lettre par laquelle il s’en aller à la fin de ce mandat », s’énerve un administrateur du CGECI ayant requis l’anonymat.

Selon ce patron ivoirien, le président sortant aurait fait un intense lobbying auprès de la présidence de la République pour être reconduit à son poste. « Tout s’est passé lors du voyage des représentants du patronat à Dubai en compagnie du chef de l’État ivoirien, le 8 septembre, à l’occasion du sommet des investisseurs de l’UEMOA. On a fait croire au président que Jean Kacou Diagou était le seul à pouvoir diriger le patronat ivoirien », avance un autre chef d’entreprise.

Joints au téléphone, des proches de l’actuel président de la CGECI estiment que ces réactions expriment plutôt de la rancoeur et de la jalousie. « Il a porté le patronat ivorien à un très haut niveau et il est très connu à l’extérieur du pays. Pourquoi ne pas lui permettre de poursuivre son œuvre ? », feint de s’étonner un administrateur proche de Jan Kacou Diagou.

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