Standard & Poor’s maintient la note du Nigeria, malgré des perspectives négatives

L’agence de notation Standard & Poor’s confirme la note souveraine du Nigeria à BB-/B mais l’assortit de perspectives négatives. Et cela en raison des incertitudes politiques liées aux élections présidentielles et législatives prévues en 2015.

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Publié le 23 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Standard & Poor’s a décidé de confirmer la note des émissions souveraines de longue et de courte maturité du Nigeria à « BB- » et « B » respectivement. L’agence de notation a toutefois accompagné cette note de perspectives négatives, ce qui signifie qu’il existe « une chance sur trois » qu’elle décide d’abaisser, lors d’une prochaine révision, son évaluation de la qualité de crédit du gouvernement fédéral nigérian.

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La note souveraine attribuée à la première économie d’Afrique par S&P n’entre pas dans la catégorie des obligations dites « d’investissement », contrairement à celle du Maroc et de l’Afrique du Sud (« BBB-« ). Elle ne dépasse d’ailleurs que d’un cran celle attribuée au Sénégal (« B+ »). Dans son communiqué, l’agence basée à New York indique que cette note reflète le faible niveau du PIB par habitant du pays (3,246 dollars en 2014), les importantes lacunes dans les infrastructures, les fortes tensions politiques et la faiblesse des institutions du pays.

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L’agence internationale s’inquiète tout particulièrement des risques posés par les échéances électorales prévues l’an prochain.

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En effet, durant le premier semestre 2015, les électeurs nigérians seront amenés à désigner non seulement le président de la République fédérale, mais également les gouverneurs des États fédérés et les membres de l’Assemblée nationale.

Une succession de scrutins à même de « fragiliser les institutions et l’économie » du Nigeria, déjà mises à mal par l’insurrection menée par le groupe terroriste Boko Haram dans le nord du pays, note l’agence internationale.

Croissance

Malgré ces aspects négatifs, S&P met l’accent sur les points forts du pays tels que son faible niveau d’endettement public (attendu à 19,1 % du PIB en 2017, contre 17,4 % actuellement) et la dynamique de croissance de son PIB qui devrait progresser de 6,3 % par an en moyenne sur la période 2014-2017.

L’agence internationale estime également que les cours du pétrole resteront élevés, ce qui favorisera les exportations et les recettes budgétaires du pays, qui en sont fortement tributaires. Toutefois, rappelle S&P, la production pétrolière du Nigeria a atteint 2,25 millions de barils par jour depuis le début de l’année, soit peu moins que les 2,39 millions prévus par le gouvernement dans le budget 2014.

Aussi, l’agence basée à New York note avec satisfaction la forte croissance du PIB non pétrolier et de l’industrie des services. Ces derniers représentent désormais 50 % de l’économie du Nigeria contre 30 % avant la révision du mode de calcul du PIB du pays, réalisée en avril dernier.

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