Mobilisation africaine
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Les pays cotonniers africains menacent de perturber la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui se tiendra à Hong Kong, du 13 au 18 décembre prochain. « Une inertie ou un blocage sur le dossier coton de la part des pays développés constituerait un mauvais présage », ont estimé les participants aux 3es Journées annuelles de l’Association cotonnière africaine (Ouagadougou, 10-12 mars). À la suite d’une plainte déposée par le Brésil, les États-Unis ont été condamnés en appel par l’OMC, au début du mois, en raison des subventions qu’ils versent à leurs producteurs de
coton. Ils ont trente jours, à compter du 21 mars, pour faire savoir s’ils entendent se plier à la décision. Le délai de mise en uvre sera alors fixé soit par des négociations entre le Brésil et les États-Unis, soit, à défaut, par un arbitrage. Les Africains redoutent que d’éventuelles négociations entre Washington et Brasilia s’éternisent et ne prennent pas en compte l’ensemble des différends agricoles entre les deux pays (notamment sur le soja) ce qui, bien sûr, n’est pas dans leur intérêt. Les sénateurs républicains font actuellement pression sur l’administration Bush pour qu’elle maintienne en l’état le Farm Act, la loi globale de financement des activités agricoles. Washington ne pourra éviter de modifier son système de subventions cotonnières, mais pourrait étaler son démantèlement sur dix, voire quinze ans.
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