Menace sur le coton béninois

L’ensemble de la filière est touché par la crise.

Publié le 30 mars 2005 Lecture : 1 minute.

Du fait de la chute des cours mondiaux (40 % depuis 2003), la production de coton n’a cessé de baisser au Bénin, pour atteindre 330 000 tonnes seulement, tandis que les déficits dépasseront 15 milliards de F CFA en 2005. Sont directement affectés, outre les planteurs, les égreneurs et les industries de transformation.
Deux usines de production d’huile de coton, employant mille personnes et situées à Bohicon, dans le Centre, ont dû cesser leur activité, le 3 mars, victimes, selon David Konan, directeur général de la Société des huileries du Bénin (SHB), d’un « effet de ciseau ». D’un côté, les égreneurs exportent en Europe et vendent de plus en plus cher la graine de coton pour tenter de récupérer le manque à gagner sur la fibre. De l’autre, le prix de l’huile ne cesse de chuter sur les marchés béninois en raison de l’importation massive d’huile de palme en provenance de Malaisie. « Cette concurrence est déloyale. Il est donc urgent de mettre un peu d’ordre car nous tournons à perte », a déclaré le directeur de la SHB, qui demande aux égreneurs de réduire leurs prétentions et à l’État de prendre des mesures d’accompagnement pour protéger et réformer la filière. Supervisées par les ministères de tutelle (Agriculture, Industrie), des négociations sont en cours pour la reprise de l’activité.

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