Institutions internationales

L’expert Mamadou Touré, Investment Officer, Société financière internationale

Publié le 29 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Ambiance feutrée, secteur discret. Pourtant, les institutions internationales recrutent, et certains chiffres en témoignent. En 2004, la Société financière internationale (SFI), filiale d’investissement de la Banque mondiale, a par exemple investi plus de 400 millions de dollars pour encourager les projets du secteur privé en Afrique et renforcé ses activités dans le domaine de l’assistance technique aux entreprises et aux gouvernements. La chasse aux meilleurs est ouverte : « La SFI recherche en priorité des candidats motivés par le développement et dotés d’une solide expérience dans le privé, en général à l’international. Qu’ils aient fait leurs preuves dans des banques d’affaires, dans des fonds d’investissement ou encore dans des cabinets de conseil, ils affichent un excellent parcours, souvent complété par l’un des meilleurs MBA d’Europe ou des États-Unis », assure Mamadou Touré. Lui-même est diplômé de l’Edhec (classée dans le top five des business schools françaises) et ex-collaborateur de la banque d’affaires Africa Merchant Bank (groupe Fortis). « Dans chaque secteur d’activité, du technicien informatique à l’assistant de programme ou au chef de mission, la SFI exige de l’ensemble de son personnel de très grandes qualités techniques et humaines. C’est une sorte de nivellement par le haut, car nous sommes obligés de nous aligner sur les exigences de qualité requises à l’échelle mondiale », poursuit-il. Une seule règle, donc, être toujours au top. D’autant que l’environnement managérial dans ces grandes institutions évolue progressivement : « Les cadres sont encouragés à être très mobiles : ils restent en général moins de quatre ans dans le même service ou dans le même pays. »
À l’instar de l’Ivoirien Thierry Tanoh, diplômé de Harvard et aujourd’hui directeur adjoint du département Afrique de la SFI, les profils africains sont prioritaires : « Il est important de bien connaître le terrain », explique Mamadou Touré. Résultat, le mouvement de décentralisation se poursuit : après l’ouverture officielle, à Johannesburg, en juillet 2004, du nouveau siège de la SFI pour l’Afrique subsaharienne, les équipes locales continuent d’être renforcées. Même mouvement dans les antennes d’Afrique de l’Ouest et de l’Est, où les nouvelles recrues sont aussi des transfuges du secteur privé : « Ils arrivent avec leurs méthodes de management et impulsent un fort dynamisme à leur région », assure Mamadou Touré. Ailleurs, il faut noter les récents recrutements par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de jeunes Ivoiriens ou Sénégalais, formés en France ou en Amérique du Nord.

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