Groupe Bourbon a le vent en poupe.

Priorité aux activités maritimes, notamment l’offshore pétrolier

Publié le 30 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Groupe Bourbon se porte comme un charme. Son chiffre d’affaires consolidé a augmenté de 8,9 % en 2004, pour atteindre 1,114 milliard d’euros, une hausse essentiellement due à l’activité maritime, qui affiche une progression de 22 %, contre 1,2 % pour la branche distribution. Conséquence : le résultat net du groupe s’accroît de 74,7 %, à 100,1 millions d’euros, au titre de l’année 2004. Pour Jacques de Chateauvieux, président du groupe, « cette progression conforte les conditions de réalisation du plan d’investissement global de plus de 1,3 milliard d’euros » pour la période 2003-2007.
Né à La Réunion en 1948, Groupe Bourbon s’est désengagé en 2001 de l’industrie sucrière, et tourne actuellement la page de la distribution pour mettre le cap sur les services maritimes. Propriétaire des supermarchés Score – une enseigne implantée dans plusieurs pays de l’océan Indien -, il se sépare progressivement de sa filiale Vindemia, qui lui a fourni encore la moitié de son chiffre d’affaires en 2004. Sa branche distribution sera intégralement transférée au groupe français Casino d’ici à 2007. Montant de la transaction : 350 millions d’euros.
Pour son redéploiement, Bourbon concentre ses efforts dans le domaine maritime. Ses activités dans ce secteur intègrent le remorquage portuaire, le transport de vrac (12 millions de tonnes en 2004) et, surtout, l’offshore pétrolier. Sur l’ensemble du chiffre d’affaires 2004, les services maritimes à l’offshore représentent près de 224 millions d’euros, en hausse de 20 % par rapport à 2003. L’activité de l’année écoulée a été notamment marquée par la livraison de nouveaux navires opérant dans le golfe de Guinée. Avec la mise en service du Bourbon Opale, bâtiment destiné aux travaux sous-marins dans les eaux angolaises, le groupe dispose d’une trentaine de navires sur les côtes occidentales d’Afrique, essentiellement en Angola et au Nigeria. Une trentaine d’autres s’y ajouteront d’ici à trois ans pour renforcer son implantation dans la zone. Car les perspectives de croissance y sont particulièrement fortes : 16 % de la production mondiale de brut proviendront de l’offshore profond en 2010, contre 6 % actuellement. Avec le Brésil et le golfe du Mexique, le golfe de Guinée devrait être l’un des principaux bénéficiaires de cette évolution.

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