Fin du « made in China » bon marché ?
Pékin pourrait améliorer la qualité de son offre textile.
La Chine réagit plutôt sereinement à la menace de la « clause de sauvegarde » brandie par les marchés occidentaux, inondés de produits textiles chinois depuis la levée des quotas, le 1er janvier. Aux États-Unis, premier client de l’empire du Milieu, les arrivées de textile chinois ont bondi de 41 % tandis que la vente de produits « made in China » a augmenté de 46,5 % en Europe. De quoi inquiéter les industries occidentales, qui veulent faire jouer la « clause de sauvegarde » figurant dans le traité d’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux termes de laquelle les taxes à l’importation de tels produits pourraient être relevées.
Après avoir annoncé, en décembre 2004, qu’il pourrait augmenter les taxes à l’exportation des fibres chinoises, le ministre chinois du Commerce a donc ébauché une nouvelle riposte aux velléités protectionnistes des Occidentaux. Selon Li & Fung, l’une des principales entreprises de sourcing au monde, celle-ci consisterait à améliorer la qualité de l’offre provenant de ses industries. Autrement dit, un prix minimum de vente de ces produits pourrait être fixé. Le marché « pauvre » serait laissé au Pakistan et au Bangladesh. « Les Chinois n’enverront donc plus de jeans qui coûtent 2 ou 3 dollars, déclare William Fung. Ils fixeront un prix minimum autour de 6 ou 7 dollars. On pourra bientôt dire adieu aux vêtements bon marché et de mauvaise qualité « made in China ». » n
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