Des hôtels et une église

Publié le 29 mars 2005 Lecture : 1 minute.

Fermée depuis le début des années 1960, l’ancienne église Saint-Joseph de Houmt Essouk, chef-lieu de Djerba, île située au large de la Tunisie, a été rouverte à l’occasion des fêtes de Pâques. La décision, annoncée par le ministère tunisien des Affaires étrangères dans une lettre en date du 18 février, a été prise par le président Ben Ali en personne, précise-t-on du côté du diocèse de Tunis. Elle faisait suite à une demande en ce sens adressée par les autorités du Vatican vingt et un jours auparavant.
La réouverture de l’église Saint-Joseph répond aux nombreuses requêtes présentées par des touristes catholiques – essentiellement allemands et italiens – de passage dans l’île. Laquelle accueille, chaque année, près de 800 000 visiteurs, en majorité européens. « L’accord signé en 1964 entre le gouvernement tunisien et le Saint-Siège indiquait le consentement de l’Église catholique à céder définitivement et à titre gratuit à l’État tunisien un certain nombre de lieux de culte et autres biens immeubles ; de son côté, le gouvernement tunisien donnait l’assurance que les lieux de culte ainsi cédés ne seraient utilisés qu’à des fins d’intérêt public compatibles avec leur ancienne destination, écrit Mgr Twal, archevêque de Tunis, dans un communiqué en date du 19 mars. Ce même accord prévoyait également qu’en cas de nécessité, pour les fidèles catholiques, d’un lieu de culte approprié, l’autorité ecclésiastique pourrait en faire la demande motivée au gouvernement, demande qui serait examinée avec bienveillance. C’est donc en application de cet accord que la demande de réouverture de l’église a été acceptée.

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