Bâtiment et construction

L’expert Xavier Debreux, DRH Afrique de Sogea-Satom, pôle international de Vinci

Publié le 29 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

« Désormais sur le terrain, la concurrence est mondialisée », assure Xavier Debreux. Le temps n’est plus où quelques grands opérateurs occidentaux se partageaient les chantiers. Aujourd’hui, les bâtisseurs du continent sont aussi chinois (à l’image de la Société des travaux de construction de Chine, Covec), libanais, israéliens ou égyptiens (comme Arab Constructors). Et les projets à venir sont imposants, notamment dans le cadre de l’intégration régionale prônée par le Nepad. Les sommes en jeu sont considérables : autoroute de 4 560 km reliant Nouakchott à Lagos (10 milliards de dollars), autoroute Dakar et N’Djamena, (9 milliards), voies express en Afrique australe, etc.
Sogea-Satom, la branche internationale du groupe Vinci, est aujourd’hui présente dans vingt pays africains, dont 80 % sont francophones. En Afrique de l’Ouest, les travaux portent sur les routes et le génie civil. Au Burkina et au Niger, les principaux chantiers concernent les activités hydrauliques (pose de canalisations). En Afrique centrale, le secteur est particulièrement dynamique pour tout ce qui est construction de routes (Tchad, Guinée équatoriale, Congo) et, pour une plus faible part, de bâtiments (Gabon). En Guinée équatoriale, le groupe Bouygues, après avoir construit un grand stade à Malabo, a remporté le contrat de la nouvelle aérogare de Bata et s’intéresse au projet de troisième aéroport international dans la région natale du chef de l’État.
Aux jeunes candidats, Xavier Debreux aime à répéter que le BTP est une école de la vie professionnelle : « La formation ne s’arrête pas à la sortie de la classe : il existe un fort transfert de savoir-faire sur les chantiers. » Pour les postes de constructeurs travaux et d’ingénieurs travaux, il cherche des profils « qui aiment la technique et le grand air ». Mais surtout, il est demandé à tous d’être très mobile : « Notre marché est très instable ; les investissements d’infrastructures sont tels que les problèmes de recouvrement sont fréquents. Lorsque les bailleurs de fonds se retirent d’un pays, le dynamisme du BTP s’en ressent, explique Xavier Debreux. C’est pour résister à ces aléas que nous avons des chantiers sur tout le continent. Nous exigeons de nos cadres qu’ils nous suivent à mesure que le marché se déplace. »

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