Banque

L’expert Alain Lenoir, directeur général de Finances sans frontières (Togo)

Publié le 29 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Les banques recrutent : « Après une forte restructuration du secteur dans les années 1980, suivie d’un certain attentisme, le secteur bancaire africain est en pleine expansion depuis trois ans », explique Alain Lenoir. Des postes sont à saisir pour le front office (employés de guichet, conseillers à la clientèle privée ou commerciale), comme pour le back office, plus administratif : analyste financier, courtiers et cambistes (chargés des placements sur les marchés des métaux précieux et des changes). Pour attirer les candidats, les banques parient sur leur attractivité en termes de rémunération et d’avancement de carrière. « Nous recherchons en priorité de jeunes diplômés dotés d’un fort potentiel commercial », ajoute Alain Lenoir.
Deux types de profil intéressent les recruteurs. Première catégorie : les généralistes, depuis le BTS jusqu’au niveau bac + 5 pour les postes à responsabilités. Viennent ensuite les profils plus spécialisés en contrôle interne, en droit ou en conseil aux grandes entreprises. Il est alors requis au minimum un DESS ou un diplôme spécialisé en gestion des entreprises. « Souvent, nous trouvons ces candidats chez nos concurrents, car ce sont des postes qui réclament une bonne formation initiale suivie de l’apprentissage d’une vraie technicité. » Avec le renforcement de l’usage des normes internationales de gestion et de réglementation, les besoins pour ces derniers postes vont exploser.
Plus généralement, le secteur bancaire va devoir faire face, dans les années à venir, au vieillissement de son encadrement. « Dans les filiales françaises, les équipes sont beaucoup plus âgées que dans les banques locales, analyse Alain Lenoir. D’où un déséquilibre en termes de recrutement : les premières embauchent d’abord pour renouveler leur personnel, les secondes, parce qu’elles sont en phase de croissance. » Les banques internationales (BNP Paribas, la Société générale, la Belgolaise ou Citibank) privilégient la gestion des comptes d’entreprises, alors que les réseaux locaux (Ecobank, BGFI ou encore BIAO) demeurent des banques de proximité et de détail. Au Maghreb, même constat : les banques privées marocaines et tunisiennes se développent fortement. Reste le cas algérien, quelque peu spécifique : à côté des vingt-cinq banques privées, les six banques publiques réalisent 90 % des opérations bancaires.

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