Burkina Faso : un groupe armé attaque la gendarmerie de Djibo et libère plusieurs détenus

La gendarmerie de Djibo, grande ville du nord du Burkina et chef lieu de la province du Soum, a été attaquée jeudi 18 octobre par des individus armés qui sont parvenus à libérer des détenus avant de prendre la fuite.

Des soldats burkinabè lors d’un exercice organisé par l’armée américaine, en 2017 (illustration). © DR / état-major des Forces armées burkinabè

Des soldats burkinabè lors d’un exercice organisé par l’armée américaine, en 2017 (illustration). © DR / état-major des Forces armées burkinabè

Publié le 19 octobre 2018 Lecture : 2 minutes.

« Plusieurs dizaines d’individus lourdement armés ont attaqué la gendarmerie de Djibo », a déclaré une source sécuritaire. Cette attaque, la première à Djibo, ville importante du Burkina Faso, a duré « près de trois heures », selon cette source, qui précise que les dégâts matériels – véhicules incendiés – sont importants. Selon une autre source sécuritaire, confirmant cette attaque, « les assaillants ont ouvert plusieurs fronts simultanés avant de viser principalement la brigade territoriale ».

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Des détenus dans la nature

« Malgré la résistance des gendarmes, ils [les assaillants] sont parvenus à libérer des détenus et incendier une partie du local et des engins », a précisé cette source, toujours sous le couvert de l’anonymat. « Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée dans les rangs de la gendarmerie », a poursuivi cette source, soulignant qu’il s’agit d’« un bilan provisoire car les tirs dans d’autres endroits de la ville ont pu faire des victimes ».

Malgré la résistance des gendarmes, ils sont parvenus à libérer des détenus

Selon des habitants de Djibo, joints au téléphone, des tirs nourris puis sporadiques ont été entendus dans plusieurs secteurs, suscitant une grande peur au sein de la population. Plusieurs commerces étaient toujours fermés vendredi matin dans la ville, où une forte présence d’éléments de forces de défense et de sécurité est signalée.

Le Burkina Faso est confronté à des attaques jihadistes

Mercredi, un gendarme a été tué et trois autres ont été blessés au cours de l’attaque de la brigade territoriale de Barani, localité de l’ouest du Burkina. Dans la même nuit, un conseiller municipal de Sonan, localité proche de Djibo, a été abattu par des individus circulant à moto qui ont pris la fuite en direction de la frontière malienne.

Le 26 septembre, huit soldats avaient perdu la vie en sautant sur un engin explosif artisanal, dans le Nord, près de Djibo. Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques de militants islamistes ont fait 118 morts : 70 civils et 48 membres des services de sécurité. Trois attaques ont frappé la capitale, Ouagadougou, en deux ans, dont la dernière en mars, qui ont fait au total près de 60 morts.

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Cette dégradation de la sécurité a été au centre des échanges entre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui se sont rencontrés vendredi 19 octobre à Ouagadougou.

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