Sharon propose, Sharon dispose

Publié le 28 février 2005 Lecture : 1 minute.

Si l’on en croit les déclarations accordées au quotidien français La Croix (du 23 février) par Eyal Arad, le conseiller d’Ariel Sharon, ce dernier serait prêt à « proposer aux Palestiniens un État indépendant et démocratique, en échange de la sécurité retrouvée ». Le Premier ministre israélien estime en effet que la sécurité est désormais possible grâce à la construction de la barrière dite, précisément, de sécurité, et grâce à la nouvelle direction palestinienne, « qui a montré en moins d’un mois qu’elle était capable de préserver le calme et qu’elle voulait négocier un règlement politique ». Sharon serait donc d’accord pour favoriser la création de l’État palestinien que le président George W. Bush prévoit d’ici à 2008.
On précise, de source autorisée, que les frontières de cet État seraient « temporaires ». Israéliens et Palestiniens pourraient être « sur un pied d’égalité pour les fixer ». Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en serait d’accord. Le règlement permanent interviendrait plus tard et « serait fonction des engagements écrits de George W. Bush entérinés par les deux Chambres du Congrès ».
Mais il est exclu qu’on en revienne aux lignes de cessez-le-feu d’avant juin 1967. Il faudrait, de même, « tenir compte des blocs de colonies juives en Cisjordanie ». Cependant, l’évacuation prévue de quatre colonies dans le nord de la Cisjordanie devrait permettre aux Palestiniens de contrôler un territoire continu plus étendu que la bande de Gaza. Israël préfère redéployer ses forces derrière la partie de la barrière de sécurité déjà construite dans ce secteur. Autre condition sine qua non : « il n’est pas question que des réfugiés palestiniens reviennent en Israël et compromettent son caractère juif ».

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