Raymond Mhlaba, compagnon de lutte de Mandela

Publié le 28 février 2005 Lecture : 1 minute.

Il ne reste plus que Mandela. Des quatre membres du comité exécutif de l’ANC qui
constituèrent en secret le « haut organe » du parti interdit au pénitencier de Robben Island, seul le plus célèbre vit encore. Après Govan Mbeki et Walter Sisulu, c’est Raymond Mhlaba qui s’est éteint le 20 février à Port-Elizabeth, à l’âge de 85 ans. Plus discret, mais tout aussi rebelle, Mhlaba avait très tôt rejoint la lutte contre l’apartheid, d’abord au sein du parti communiste (SACP). Jeune ouvrier blanchisseur à
Port-Elizabeth, il a mené les grèves de 1948, s’est engagé au sein du Congrès national africain (ANC) et a été l’un de ses premiers leaders à être arrêté par les autorités blanches en 1952, lors de la campagne de défiance. En 1962, en tant que fondateur de la branche armée de l’ANC (Umkhonto we Sizwe), il est envoyé en Chine pour y former un groupe de militants. À son retour, il est condamné à la prison à vie lors du procès de Rivonia. Libéré en 1989, quatre mois avant Mandela, il est élu membre du comité exécutif de l’ANC en 1991 (tout en étant membre du SACP), participe aux négociations avec les Blancs et obtient, en 1994, le poste de Premier ministre de sa région natale, qui devient l’Eastern Cape. Celui que ses concitoyens surnommaient avec respect « tata Raymond » quitte le pouvoir en 1997 pour terminer sa carrière comme haut-commissaire en Ouganda et au Rwanda. Au lendemain de sa mort, Nelson Mandela lui a rendu hommage, saluant en lui l’« une des figures les plus fidèles à notre mouvement, quelqu’un dont la vie et le travail représentaient les plus hautes valeurs de notre lutte ».

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