Plurilinguisme et pragmatisme

Publié le 28 février 2005 Lecture : 1 minute.

Attribué tous les deux ans, le prix Kadima, du nom d’un linguiste congolais qui a joué un rôle important dans la recherche sur les langues locales, récompense des oeuvres inédites de création littéraire, de recherche appliquée et de traduction en langues africaines et créoles. Cette initiative de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (l’AIF) s’inscrit dans une stratégie de renforcement du plurilinguisme et de la diversité culturelle dans les pays francophones. Un combat qui n’a pas toujours été facile, les tenants d’une « Francophonie française » ayant longtemps dressé des barrières pour le développement des langues nationales. Sous l’impulsion de dirigeants comme Alpha Oumar Konaré, président du Mali de 1992 à 2002, qui ont lancé l’alphabétisation des enfants dans les langues nationales dans les années 1990, l’agence a dû prendre un virage sous peine de se voir marginalisée. Langue dominante mais globalement minoritaire en Afrique, le français coexiste avec les multiples langues nationales africaines telles que le yoruba, le haoussa ou le swahili. L’AIF adopte donc une attitude plus pragmatique et encourage la production d’ouvrages littéraires et didactiques ainsi que les manifestations culturelles en langues nationales en reconnaissant la complémentarité fonctionnelle des différents moyens d’expression au sein de l’espace francophone.

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