L’appel de Kofi Yamgnane

Publié le 28 février 2005 Lecture : 1 minute.

Ancien ministre de François Mitterrand, togolais d’origine et breton d’adoption, Kofi Yamgnane est monté au créneau, dès l’annonce du décès d’Eyadéma, pour obtenir du gouvernement français une condamnation ferme du coup d’État. « Je suis togolais et ne peux admettre la situation imposée par une poignée d’officiers », a-t-il indiqué dans son « Appel pour un sursaut du Togo » adressé aux militaires. Il y dit compter sur les officiers démocrates, plus nombreux que les sécurocrates, pour rétablir la confiance entre le peuple et une armée transformée en milice. Au général Nandja, chef d’état-major des Forces armées togolaises et issu de la même ethnie bassar que lui, le parlementaire conseille de « reculer tout de suite, plutôt que de finir dans l’échec ». Au total, il a rédigé quatre messages, dont un destiné aux partis politiques français et le dernier à la jeunesse togolaise : « Tu aspires à une vie meilleure ; tu ne peux donc accepter que le fils remplace le père », plaide-t-il. Avec des propositions aux allures de programme. Sera-t-il candidat ? Celui qui propose que la transition soit confiée à un administrateur international n’exclut rien : « J’irai plaider en faveur de la démocratie. Et, s’il le faut, je serai candidat. » Approché, Albert Tévoédjrè, l’ancien représentant spécial de Kofi Annan en Côte d’Ivoire, s’est chargé d’essayer de vendre l’idée au secrétaire général de l’ONU.

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