« Jeune patriotes » versus Licorne
C’est dans les toutes prochaines semaines que le cabinet londonien Fuller Thomas Sollicitors, commis par les « Jeunes patriotes » de Charles Blé Goudé, décidera de la juridiction devant laquelle poursuivre la force française Licorne pour sa responsabilité présumée dans les dramatiques événements du 6 au 10 novembre 2004, à Abidjan. Si la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et la justice française sont aujourd’hui les deux pistes les plus évoquées, le cabinet britannique va trancher après l’exploitation des « éléments complémentaires » rassemblés par son envoyé Timothy Simson Hardacre, qui a séjourné à Abidjan, du 19 au 23 février.
Au cours de son passage dans la capitale économique ivoirienne, celui-ci a dû se plier à une contrainte procédurale pour avoir accès au dossier constitué après les événements : se domicilier chez le cabinet de l’avocat ivoirien Charles Blay. Il a ensuite rencontré les familles des victimes réunies dans un collectif, eu un échange avec le procureur de la République Tchimou Raymond et reçu communication d’un dossier volumineux comprenant des rapports d’audition de témoins, des photos, du matériel militaire, des films, CD et DVD…
Pour couper court à tout soupçon de lien entre la plainte des « Jeunes patriotes » et le palais présidentiel, Timothy Simson Hardacre a quitté Abidjan sans rencontrer Laurent Gbagbo.
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