Algérie : IDE massifs
Six milliards d’euros d’investissements directs étrangers en 2004.
Publié le 28 février 2005 Lecture : 1 minute.
En 2004, l’Agence nationale [algérienne] de développement des investissements (Andi) a enregistré la mobilisation de 6 milliards d’euros en investissements directs étrangers (IDE). Outre le volume important de ces engagements, on retiendra aussi des chiffres donnés par Djamel Zeriguine, en charge des IDE et des conventions internationales auprès l’Andi, la répartition par secteur : 4 milliards pour celui des hydrocarbures et 2 milliards pour les autres. Habituellement, la proportion tourne autour de 98 % pour le premier et des miettes pour le reste. Cette nouveauté tient aux performances réalisées par la téléphonie mobile, les matériaux de construction, le BTP et les services financiers.
Autre élément significatif : l’origine des investissements hors hydrocarbures. Près des neuf dixièmes sont le fait d’investisseurs arabes. S’agissant des télécommunications, on notera la cession de la troisième licence de téléphonie mobile aux Koweïtiens de Wataniya et les investissements réalisés par ces derniers pour l’extension de leur réseau, mais aussi le développement accéléré du deuxième opérateur, Dezzy, filiale du géant égyptien Orascom, grâce au réinvestissement d’une grande part de ses bénéfices. On retrouve également le groupe de Naguib Sawiris dans les matériaux de construction avec le doublement des capacités de production de la cimenterie de Chelghoum Laïd (350 kilomètres au sud-est d’Alger) rachetée à l’État algérien. Avec une production annuelle de 4 millions de tonnes, Orascom Cement Algeria peut contribuer à satisfaire les besoins du marché local et envisager d’en exporter une partie. L’augmentation des IDE hors hydrocarbures ne semble pas un phénomène éphémère. Les analystes estiment que les chiffres de 2004 devraient connaître une hausse exponentielle en 2005 et dans les années à venir pour atteindre une moyenne de 3,5 milliards à 4 milliards d’euros par an.
