S’adapter au paysage

Publié le 28 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

On est bien loin de la mosquée Hassan II de Casablanca La plupart des mosquées qui voient le jour en Europe doivent en effet multiplier les concessions. Si l’érection d’un minaret est acceptée, rares sont ceux qui culminent à plus d’une dizaine de mètres de hauteur. Concernant l’appel à la prière, « il ne nous vient même pas à l’idée d’en parler lors des rendez-vous en mairie », explique Haïdar Demimurek, secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Les musulmans européens ne considèrent pas pour autant leurs lieux de culte comme des mosquées au rabais. « L’aspect extérieur est un plus. Mais l’important, c’est déjà que nous puissions construire un bâtiment », poursuit Demimurek. « Dans l’islam, il n’y a pas de prescriptions architecturales non négociables, confirme Jocelyne Cesari, directrice du programme L’islam en Europe et aux États-Unis à Harvard. S’il y a, certes, une volonté de retrouver certains fondamentaux, il existe autant de spécificités architecturales qu’il y a de pays. » Un célèbre hadith réduit d’ailleurs la mosquée à sa plus simple expression, puisqu’il dit : « Là où t’atteint l’heure de la prière, tu dois t’exécuter et cela est un masjid [mosquée, ndlr]. »

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