Quand le blocus tourne à l’impasse

Publié le 28 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Le blocus de Gaza par Israël est scandaleux, mais aussi contre-productif. La tactique israélienne de « punition collective » est illégale : s’en prendre à une population civile est interdit par le droit international. En outre, elle a fait, depuis vingt ans, la preuve de son inefficacité : dans les Territoires occupés comme au Liban, elle n’a fait que renforcer le Hamas et le Hezbollah. En réalité, le siège accroît à l’évidence la dépendance des habitants de Gaza à l’égard du Hamas, qui est le seul à pouvoir leur assurer leur subsistance.
Il faut absolument qu’Israël, ses voisins arabes (Jordanie, Égypte), les États-Unis et le Fatah, qui font front commun contre le mouvement islamiste, reconsidèrent leur position. Ils se sont efforcés d’isoler et de renverser le Hamas après la victoire de ce dernier aux élections de 2006 : ils ont échoué.
Les médiateurs arabes et internationaux doivent immédiatement négocier un armistice et la fin du blocus de Gaza. Ensuite, ils doivent s’efforcer de relancer l’accord conclu entre le Hamas et le Fatah, puis favoriser la constitution d’un gouvernement d’union provisoire, en attendant de nouvelles élections.
Les islamistes doivent être invités à participer aux négociations, à la condition qu’ils soient prêts à accepter un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza avec Jérusalem-Est comme capitale. Alors, et alors seulement, on pourra exiger d’eux – et de tous les pays arabes qu’ils reconnaissent Israël. Un Israël aux frontières stabilisées, et non plus mouvantes pour permettre à ses dirigeants d’empiéter continuellement sur la terre palestinienne occupée.

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