Pourquoi Chissano n’y va pas

Publié le 28 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

À l’heure où les quarante-cinq chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) sont appelés à désigner un successeur à Alpha Oumar Konaré à la tête de l’organisation, d’aucuns semblent regretter que Joaquim Chissano ne se soit pas porté candidat. Il faut dire que l’ancien chef de l’État mozambicain, qui a volontairement quitté le pouvoir en 2005, semblait avoir toutes les qualités requises pour occuper le poste. Seulement voilà, prendre la tête de l’organisation continentale ne l’intéresse pas. Du moins pour le moment.
« Plusieurs chefs d’État ont insisté pour que je présente ma candidature, nous confie-t-il à Tunis, où il est venu dévoiler, le 22 janvier, la nouvelle stratégie de la Banque africaine de développement [voir p. 74]. Mais j’ai refusé. J’ai été très ferme à l’époque et je le reste aujourd’hui : je ne suis pas préparé à assumer la direction de l’Union africaine. » Se rendra-t-il néanmoins au prochain sommet organisé du 31 janvier au 2 février prochains à Addis-Abeba ? « Je ne suis pas invité », répond-il sans aucune pointe d’amertume, mais avec un sourire qui en dit long sur ses convictions. « Je suis né combattant pour la liberté. J’ai lutté pour la libération du peuple mozambicain. Pas pour le pouvoir. »
Bien qu’il ait décidé, il y a plus de deux ans, de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de son pays après l’avoir dirigé pendant dix-neuf ans, Joaquim Chissano ne s’est pas totalement retiré des affaires. À 68 ans, le Mozambicain travaille désormais pour le compte d’une fondation qui milite pour la paix et le développement rural en Afrique australe. Il dirige également un Forum d’anciens chefs d’État et de gouvernement basé à Pretoria. À mille lieues des préoccupations qui agitent le siège de l’UA à Addis-Abeba

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