Où va l’argent ?

Publié le 29 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Depuis le début de la crise en septembre 2002, l’économie ivoirienne connaît un fonctionnement inédit, avec une administration fiscale et des emplois publics occultes. La partie visible, c’est le budget de l’État (2 129,1 milliards de F CFA en 2008, soit environ 3 milliards d’euros). Il permet au gouvernement de payer les fonctionnaires, d’assurer les dépenses courantes et de conduire les activités de réunification. Au plus fort de la crise, des fonds secrets ont servi à financer l’achat d’armes, la rémunération des mercenaires et, aujourd’hui encore, le mouvement des Jeunes patriotes. L’argent est pris sur le commerce du café-cacao, les revenus portuaires et la manne pétrolière. Les bailleurs de fonds estiment que 609 milliards de F CFA ont disparu dans les méandres des organes de régulation de la filière café-cacao depuis 2001. Ils soupçonnent également les autorités de minimiser la production pétrolière, officiellement estimée à 50 000 barils par jour (b/j). Selon les services du département américain de l’Énergie, elle se situerait davantage entre 90 000 à 110 000 b/j.
Dans le nord du pays, les Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) ont créé, dès novembre 2003, la Centrale, une structure de collecte des prélèvements qui permet de nourrir, loger et soigner les soldats. Les anciens seigneurs de guerre sont également maîtres des mines de diamants de Séguéla, Diarabala et Bobi ainsi que des gisements d’or dans la région de Tortiya. Et sont impliqués dans le commerce du teck, du café, du cacao et du coton.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires