Le monde à l’envers

Les pays riches font du surplace, tandis que les économies émergentes progressent à pas de géant.

Publié le 28 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

La croissance est désormais très soutenue dans la majorité des pays en développement. En 2007, elle a été, selon la Banque mondiale, de 10 % en Asie de l’Est, 8,4 % en Asie du Sud, 6,7 % en Europe de l’Est et en Asie centrale, 6,1 % en Afrique subsaharienne, 5,1 % en Amérique latine et 4,9 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La hausse des prix du baril de pétrole n’a eu que peu d’impact sur elle, ce qui en souligne le caractère étonnant. Et renforce l’hypothèse selon laquelle l’augmentation des prix des matières premières est un effet de la croissance – et non un obstacle à celle-ci.
Surtout, l’envol des cours des matières premières (+ 15 % hors pétrole et en dollars) n’a eu que des conséquences limitées sur l’inflation. Toujours selon la Banque mondiale, l’indice des prix à la consommation n’a crû en 2007 que de 1,7 %, en moyenne, dans les sept pays les plus riches. La prévision pour 2008 est comparable. La maîtrise de l’inflation – et, plus encore, leurs « anticipations inflationnistes » – a permis aux banques centrales de réagir efficacement à la crise dite des subprimes.
Et maintenant ? La tendance devrait se confirmer. Aux États-Unis et dans nombre d’autres pays à hauts revenus, la croissance restera faible – de l’ordre de 2,2 % – et peut-être même négative. Partout ailleurs, elle devrait être forte : 10,8 % en Chine, 9,7 % en Asie orientale, 8,4 % en Inde, 7,9 % en Asie méridionale et 7,1 % dans l’ensemble des pays en développement. Tout serait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, les pays émergents tirant derrière eux les pays à hauts revenus ? Quoi qu’il en soit, le processus de croissance des grandes économies émergentes est suffisamment autonome pour que ce pronostic ne soit pas irréaliste.

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